Gravure rosier mousseux à fleurs doubles

Gravure rare et ancienne de 1954 du célèbre peintre botaniste Pierre Joseph REDOUTE (1759-1840)

sur papier Vergé Filigrané de couleur crème.

Rosa muscosa multiplex.

Rosier mousseux à fleurs doubles.

P.J. Redoute Pinx

Imprimerie de Rémond

Langlois sculp.

*__*

En parfait état, sous cadre en verre

Les couleurs sont fraîches et vives, d'une grande qualité.

Dimensions de la gravure 29 cm X 40 cm.

L'art botanique du XVIIIe au XIXe siècle : Pierre-Joseph Redouté

Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) est sans doute l'un des peintres qui a le plus marqué l'art botanique du XIXe siècle. Par sa précision, sa virtuosité à montrer les fleurs sous des angles variés, l'utilisation du clair-obscur, il devient le maître incontestable de la représentation florale. Très vite remarqué par son talent, il illustre les Plantes nouvelles à la demande de Charles Louis L'Héritier de Brutelle et Desfontaine, professeur au Jardin des Plantes, l'introduit comme dessinateur du cabinet de Marie-Antoinette. Il remplace la gouache traditionnelle par l'aquarelle sur vélin qu'il maîtrise à la perfection. En 1798, Joséphine Bonaparte, qui a créé un somptueux jardin botanique, lui demande des décors pour le château de la Malmaison. Il y peint les espèces rares ; cent vingt planches en couleurs qui constituent le Jardin de Malmaison, dédié à Joséphine. Il collabore à de nombreuses publications et atteint la consécration avec la parution des célèbres Liliacées (1802-1826) dont les vélins originaux vont enrichir la collection du prince Eugène, fils de Joséphine. Sa renommée est à l'apogée lorsque paraît Les Roses, dont Claude Antoine Thory commente les soixante-dix planches. Lorsqu'il devient maître de dessin, ses cours attirent des hôtes de marque tels que Metternich, le roi et la reine de Wurttemberg, la duchesse de Northumberland ou la duchesse de Berry, illustre rosiériste, à laquelle il dédicace ses Roses. En 1825, il se voit remettre la Légion d'Honneur par Charles X. Hélas, avec la révolution de 1830, le vent tourne pour l'artiste qui se retrouve bafoué dans ses droits, par la diffusion de nombreuses lithographies de ses livres, et dans son nom que certains élèves utilisent à dessein de publications infidèles à la touche de l'artiste. Il meurt en 1840 avec, dit-on, une fleur à la main.